Île de Groix > Presqu'île de Quiberon
Jeudi 9 juin 2022
Ce jeudi nous avons prévu de rallier Port Haliguen sur la Presqu’île de Quiberon et partons assez tôt en espérant avoir une place visiteur dans ce grand port qui dessert toute la baie du Morbihan.
C’est avec l’aide appréciée de l’agent de Port Tudy que nous quittons l’Île de Groix. Des vents du SO de 3 à 4 beaufort sont prévus ce matin, accompagnés d’une houle de 1m50 à 2m. La navigation d’environ 27MN se fera majoritairement au portant, sous un ciel bleu et un soleil ardent.
Port Haliguen, une escale décevante
Après l’accueil sympathique de Port Tudy sur l’île de Groix, nous sommes déçus de l’accueil que nous réserve l’agent de port à Quiberon. On nous met au ponton B, dans le bassin Porigo, soit celui qui se trouve le plus éloigné de la capitainerie. On est accueillis à l’entrée du port par l’agent de port, mais aucune aide à l’amarrage malgré un vent de 12nds qui nous éloigne du catway.
Le port est composé de plusieurs bassins. Tout le quartier et le port ont vraisemblablement été réaménagés récemment, mais nous devons faire quelques tristes constats :
- Le vendredi (jour de notre arrivée), TOUTES les poubelles (qui se trouvent à la sortie des sanitaires) débordent, et malgré l’affiche qui précise que ce coin déchets est réservé aux quelques 1300 plaisanciers (j’ai compté 2 containers pour emballages recyclables, et 3 containers pour déchets non-recyclables et 2 bulles à verre), de nombreux sacs jaunes déposés par les riverains encombrent l’endroit et les poubelles sont pleines à craquer… Impossible d’y mettre quoi que ce soit de plus...
- Les sanitaires qui desservent le bassin Porigo (juste derrière l’aire technique) sont propres et mixtes : seulement 3 WC (pour 1300 plaisanciers ?), on doit faire la file à 9h du matin pour aller aux toilettes ! Il y a trop peu de douches presque trop bien équipées (coin lavabo individuel, grand miroir, poubelle et distributeur de savon) mais qui ne restent pas propres longtemps vu l’affluence.
- Il y a, paraît-il, un autre bloc sanitaires, près de la capitainerie qui se trouve à 1,2km de la sortie de sortie des pontons de la darse Porigo !
- On reçoit un code wifi mais là où on est, inutile même d’essayer : soit on ne capte pas du tout le réseau, soit on arrive à l’attraper mais il se déconnecte tout le temps.
Le port est isolé et se trouve à 2,5km du centre-ville, dans un quartier résidentiel, de secondes résidences et de locations où, à part ceux créés près de la capitainerie, il y a peu de commerces de proximité (un café, un restaurant). Les rares magasins qui ont été créés dans les quelques nouveaux bâtiments proches la capitainerie sauvent un peu la mise en offrant un espace commercial minimum mais avec des commerces très petits : deux shipchandlers qui, vu l’espace dédié, ne peuvent faire que du dépannage (Uship et AD Diffusion), un loueur de vélos (très chouette par ailleurs), quelques restos, des loueurs d’engins navigants ou non (motos, EDP, paddle, wing foil, jetskis, etc.).
La petite ville de Quiberon est à 25 minutes à pied de Port Haliguen. Un marché s'y tient le samedi matin, dans le bas de la ville. Les étals de denrées alimentaires sont au milieu des marchands de vêtements, gadgets et autres pièges touristiques. Nous n'avons jamais trouvé les marchands de fruits et légumes bio, à supposer qu'il y en ait, et le légumier que nous avons choisi nous a servi à sa guise : des pêches jaunes demandées (et payées le prix) alors qu'une sur deux étaient blanches et sans goût, nous avons dû manger les abricots dans les 2 jours (à 6€ le kilo quand même !), la salade, certainement pas sortie du champ le matin même et à peine plus fraîche qu'en supermarché, n'a pas tenu 2 jours avant de brunir ...
Rando vélo pointe de Conguel et côte sauvage (25km)
Le samedi, nous avons loué deux vélos électriques sur le port auprès de Cycles Loisirs et avons fait le tour de la Presqu’Île de Quiberon en passant par la Pointe de Conguel (faite à pied), la Côte Sauvage et Saint-Pierre Quiberon :
Carnac
Nous nous sommes rendus à Carnac en bus (20 minutes, coût 2,50€/trajet), pour y faire une balade à pied de 8km (également renseignée par le guide Michelin) à la découverte des différent sites mégalithiques.
Mais qu’elle est décevante à nouveau cette ville… Tout y est fait pour y favoriser le tourisme de masse au mépris parfois du bon sens, de la convivialité ou de la tranquillité des habitants : barrières qui ceinturent les sites et en interdisent l’accès, pistes bétonnées uniquement piétonnières (pourquoi ne pas les autoriser aux vélos ???), grands espaces de parking surchargés, WC fermés (uniquement ouverts en juillet et août), etc.
Et cependant, de petits coins de paradis y sont encore à observer, avec oiseaux de toutes sortes, coins de forêt intactes et sauvages, plaines alluviales laissées à la marée et aux oiseaux, bref, tout pour plaire à un tourisme raisonné, à la randonnée et à l’observation de la nature, qui ne nous semblent pas assez mis en avant ni rendu visibles et accessibles aux visiteurs.
No video selected.