Retour à Morlaix pour l'été
Mercredi 26 juin 2024
Lever à 5h40 ce mercredi afin d'arriver à la première écluse du port de Morlaix à 10h00. Notre navigation se fera 100% au moteur, d'autant plus qu'une purée de pois nous accueille au réveil et ne nous quittera qu'à notre arrivée dans la rivière de Morlaix.
De plus, on s'énnerve et on perd un peu de temps à démêler notre bouée Grippy. Ce n'est décidément pas un bon plan dans les abers et les fleuves, la bouée déroule tout son cordage et finit par s'entortiller autour de la quille ou de l'hélice à cause du manque de vent et du va-et-vient des marées. Cette fois-ci nous ne la voyons même plus et il nous faut couper l'orin pour qu'elle réapparaisse et qu'on puisse la récupérer avec l'épuisette.
Nous ne croisons aucun bateau à voile, seul un petit bateau de pêche qui pose ses filets juste devant nous, dans le chenal pour se hâter ensuite vers les rochers au large.
Les rochers, les bouées, les piquets des parcs à huitres surgissent du néant comme des fantômes. On se croirait dans une aquarelle. Le pâle soleil donne aux eaux de la Baie des couleurs oscillant entre l'or fondu, le vieux bronze et le mercure.
Pour ce court trajet, il nous faut contourner l'ile Callot puisque notre tirant d'eau ne nous permet pas d'emprunter la passe aux Moutons, l'étroit passage entre l'ile Callot et Carantec qui est même à sec lors des grandes marées et permet de se rendre à pied sur l’ile à marée basse.
Vu l'épais brouillard (on ne voit pas à 10m), nous n'avons que le GPS pour nous orienter. Depuis la mise à jour de notre système de pilotage Raymarine, on n'a plus de radar, ce qui rend très risquée la navigation à l'aveugle. On met donc nos casques Bluetooth pour pouvoir communiquer et Vinciane se poste à la proue de Flóki munie de la corne de brume (on ne sait jamais) et de son spot super puissant afin de prévoir les obstacles.
Aucun navire heureusement ne s'est risqué à affronter ce mur de brume. Les seuls obstacles que nous aurons à éviter seront les inévitables casiers et palangres de pêche. La remontée de la rivière se fait calmement, l'arrivée au ponton d'attente également. Nous serons rejoints par deux autres bateaux, dont le très beau Celtic, une goélette en bois moulé.
L'amarrage se fait de manière chaotique : notre place est en effet occupée par un petit bateau que nous ne voyons qu'au dernier moment. Nous avons dû effectuer un demi-tour dans une partie du port qui n'a qu'une très faible profondeur et un fort envasement... On se serait bien passé de tout ce stress supplémentaire après la navigation à l'aveugle et la toujours délicate remontée de la rivière de Morlaix... Mais bon, nous voilà à bon port et c'est le principal... Demain : grasse matinée.
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